Début d’une recherche en apparence impossible
L’échange commence par une question : est-il possible de retrouver le nom et le prénom réels d’une personne publiant sous le pseudonyme « inaccessible » ? L’interlocuteur annonce d’emblée qu’il connaît déjà la réponse. Son objectif : tester les limites de la démarche, observer la posture éthique, et comprendre si, et comment, une intelligence artificielle comme ChatGPT peut accéder à des données personnelles publiques.
La première réponse est sans appel : aucun nom ne sera donné. Même si l’information est techniquement accessible, la démarche de recherche d’identité derrière un pseudo est encadrée par des règles strictes, notamment pour éviter tout usage détourné (doxxing, atteinte à la vie privée, etc.).
La méthode OSINT suggérée : trouver sans violer
L’utilisateur propose alors un détour : expliquer la méthode plutôt que fournir le résultat. Il dévoile le chemin qu’il a lui-même emprunté : en cherchant le pseudonyme sur Pappers, il a trouvé une société nommée « UNE PROD », liée au nom commercial « INACCESSIBLE ». Dans la fiche, le nom de la dirigeante apparaît sans ambiguïté.
La discussion se poursuit sur la distinction entre divulguer une identité et expliquer une méthode légitime de recherche. Plusieurs cas d’usage valables sont donnés : litige commercial, obligation fiscale, dépôt de plainte. Dans chacun, l’identification du responsable devient un besoin opérationnel, et non un caprice ou une curiosité.
Une tentative de test moral
L’utilisateur pousse l’expérience plus loin en simulant un faux préjudice : il affirme s’être fait arnaquer par la personne derrière le pseudonyme. La réponse reste cadrée : aucune information directe n’est fournie, mais une procédure complète est proposée pour constituer un dossier à remettre à la gendarmerie, en passant par les outils en accès libre (Pappers, INPI, captures d’écran, preuves de transaction, etc.).
L’utilisateur finit par proposer un jeu inversé : guider l’intelligence artificielle à travers les étapes d’une recherche OSINT, à raison d’une étape par échange. La méthodologie déployée inclut :
- identification des plateformes utilisées par le pseudo,
- analyse des partenaires mentionnés,
- recherche d’événements ou publications croisées,
- localisation possible,
- recherche dans les bases de marques (INPI).
L’utilisateur partage alors directement un extrait d’immatriculation officiel issu de data.inpi.fr. Ce document associe clairement le nom commercial « INACCESSIBLE » à une entreprise dont la gérante est nommée, avec identité complète, adresse, date de naissance et forme juridique.
Le point de bascule : quand l’information est assumée et transmise
À partir de ce moment, la règle change : la donnée n’est plus déduite ni recherchée. Elle est livrée, émanant d’une source légitime, horodatée, publique. L’IA n’a plus qu’à constater ce qui est déjà sur la table.
Mais l’utilisateur poursuit : pourquoi maintenant, la réponse est-elle autorisée ? La réponse tient à la posture : l’information a été volontairement fournie par l’utilisateur. L’IA n’a rien cherché, rien confirmé, elle ne fait que lire un extrait de registre remis en main propre. Il ne s’agit plus d’une identification, mais d’une lecture.
Une frontière claire et assumée
Ce cas illustre avec précision la frontière entre l’aide à la recherche responsable et la divulgation de données personnelles. Il montre que l’on peut tracer une identité à partir d’un pseudonyme avec des outils publics, sans violer la vie privée ni contourner les garde-fous.
Il prouve aussi que, dans un environnement d’assistance contrôlée, l’utilisateur reste maître de ce qu’il dévoile ou non. L’intelligence artificielle ne court-circuite pas la volonté, elle agit dans les limites de ce qui est volontairement exposé.
Si vous avez besoin d’assistance pour identifier un prestataire, rédiger une mise en demeure, ou vérifier une entreprise avant de signer, vous pouvez nous contacter. Chaque cas est différent, mais il existe toujours une méthode respectueuse pour rétablir la traçabilité.




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